C’était l’exposition estivale du Petit Palais, en complément de l'exposition "Paris-Romantique (1815-1848)". Je fréquente la bibliothèque Forney qui est spécialisée dans les beaux-arts. Dans ses rayons se trouve le catalogue de cette exposition. Après l'avoir feuilleté, j'avais hâte de découvrir tout ces dessins de plus près. Si vous l’avez raté, pas de soucis je vous en fais un résumé, en reprenant les panneaux explicatifs de l'exposition.


Résidence des ducs de Saxe-Weimar en Thuringe au Nord-Est du pays, Weimar devient un centre de la vie intellectuelle sous la régence de la duchesse Anne-Amélie (1758-1775), puis sous le règne de Charles Auguste (1775-1828). Célèbre pour son château et sa bibliothèque, le patrimoine de Weimar réunit aussi les maisons des poètes : Goethe et Friedrich von Schiller, du compositeur Liszt et du philosophe Nietzsche.

A l’époque de Goethe, la littérature, les arts plastiques et la musique connaissent de profondes transformations qui bouleversent les règles et les pratiques. Bien que le mouvement romantique n’ait jamais eu de chef de file, les artistes s’accordent à privilégier l’expression des passions et la subjectivité de leur vision. La période romantique (1780-1850) voit s’épanouir un art du dessin qui s’impose comme l’expression la plus novatrice de la création d’alors.

Parmi le riche fonds graphique de la Klassik Stiftung Weimar constituée par Goethe pour sa collection privée et celle du duc de Saxe-Weimar, le Petit Palais présente pour la première fois plus de 130 feuilles, offrant un panorama de cet âge d’or du dessin allemand. Cette exposition propose de découvrir plus de 30 artistes essentiels à l’histoire du dessin. Les portraits et scènes de genre, les compositions bibliques et médiévales, les représentations de châteaux en ruines, mais surtout les paysages, donnent à voir la diversité des talents, la variété des inspirations et le foisonnement des recherches formelles et esthétiques des artistes germaniques.

Johann Heinrich Füssli "le suisse sauvage"

Johann Heinrich Füssli (1741-1825) est un des artistes les plus visionnaires de son temps. En 1770, il part à Rome afin d’acquérir la formation nécessaire pour être peintre. La découverte des sculptures colossales de l’Antiquité et l’art de Michel-Ange influencent son répertoire iconographique, constitué de héros athlétiques, de portraits et d’études d’expressions, révélant ainsi un sens maîtrisé du dessin. Füssli se passionne pour la littérature et la poésie et emprunte les principaux thèmes de ses tableaux et dessins aux poètes Homère et Dante, aux œuvres de Milton et Shakespeare ainsi qu’à l’épopée allemande des Nibelungen. Il est reconnu comme un génie original tant par l’abstraction de ses formes que par la nouveauté des sujets et l’intensité de l’émotion exprimée, si bien que Goethe acquit ses dessins, dès 1775, pour la maison ducale de Weimar.

Johann Heinrich Füssli - Homme âgé, la tête appuyée sur sa main gauche (1778-1779) - crayon graphite sur papier.

Johann Heinrich Füssli - Homme âgé, la tête appuyée sur sa main gauche (1778-1779) - crayon graphite sur papier.

Johann Heinrich Füssli - Scène de combat médiéval. Guerriers en armures (1760) - Plume et encre noire et brune, lavis gris sur crayon graphite sur papier.

Johann Heinrich Füssli - Scène de combat médiéval. Guerriers en armures (1760) - Plume et encre noire et brune, lavis gris sur crayon graphite sur papier.

Johann Heinrich Füssli - Jeune fille assise (1778-1779) - crayon graphite, lavis gris sur papier.

Johann Heinrich Füssli - Jeune fille assise (1778-1779) - crayon graphite, lavis gris sur papier.

Johann Heinrich Füssli - Dante dans son cabinet de travail (1778-1779) - crayon graphite, plume et encre brune et noire, lavis gris, craie noire sur papier.

Johann Heinrich Füssli - Dante dans son cabinet de travail (1778-1779) - crayon graphite, plume et encre brune et noire, lavis gris, craie noire sur papier.

Du classicisme au romantisme

Autour de 1800 coexistent en Allemagne différents courants artistiques marqués par un retour au passé. Le style néoclassique trouve ses racines dans l’Antiquité méditerranéenne, tandis que le romantisme puise dans le Moyen-Âge, les légendes nordiques ou le mythe d’Ossian (auteur présumé d’une épopée ayant inspiré peintres et musiciens avant qu’on ne découvre qu’il s’agissait d’une supercherie littéraire). Suite à ses voyages en Italie, Goethe introduit en Allemagne ce goût de l’antique.

Directeur de l’Académie royale des Beaux-Arts de Naples de 1789 à 1799, Johann Heinrich Wilhelm Tischbein (1751-1829) s’intéresse lui aussi à l’art antique, donne des cours de dessin à Goethe et encourage la jeune génération. Il favorise les correspondances entre poésie et peinture.

Johann Heinrich Wilhelm Tischbein - Paysage (après 1800) - aquarelle et craie noire sur papier.

Johann Heinrich Wilhelm Tischbein - Paysage (après 1800) - aquarelle et craie noire sur papier.

Philipp Otto Runge (1777-1810), prématurément disparu, a laissé derrière lui une œuvre témoignant d’une réflexion théorique inachevée sur la conception métaphysique de la lumière et la symbolique des couleurs. Les célèbres Heures du jour, série de dessins allégoriques dont la gravure assure le succès et qui illustrent les moments de la journée, les saisons et plus largement les âges de la vie et les grandes périodes de l’histoire universelle, constituent un véritable manifeste du romantisme allemand.

Philipp Otto Runge - Autoportrait (1806) - craie noire et blanche, traces de crayon graphite sur papier.

Philipp Otto Runge - Autoportrait (1806) - craie noire et blanche, traces de crayon graphite sur papier.

Johann Adolph Darnstedt, Ephraim Gottlieb Krüger, Johann Gottlieb Seyfert d'après Philipp Otto Runge - Le Matin, Le Jour, Le Soir, La Nuit (1805-1806) - eau forte et burin sur papier.
Johann Adolph Darnstedt, Ephraim Gottlieb Krüger, Johann Gottlieb Seyfert d'après Philipp Otto Runge - Le Matin, Le Jour, Le Soir, La Nuit (1805-1806) - eau forte et burin sur papier.
Johann Adolph Darnstedt, Ephraim Gottlieb Krüger, Johann Gottlieb Seyfert d'après Philipp Otto Runge - Le Matin, Le Jour, Le Soir, La Nuit (1805-1806) - eau forte et burin sur papier.
Johann Adolph Darnstedt, Ephraim Gottlieb Krüger, Johann Gottlieb Seyfert d'après Philipp Otto Runge - Le Matin, Le Jour, Le Soir, La Nuit (1805-1806) - eau forte et burin sur papier.

Johann Adolph Darnstedt, Ephraim Gottlieb Krüger, Johann Gottlieb Seyfert d'après Philipp Otto Runge - Le Matin, Le Jour, Le Soir, La Nuit (1805-1806) - eau forte et burin sur papier.

Une sensibilité nouvelle à la nature

Les paysages classiques qui allient la fidélité topographique à l’idéal fantasmé sont l’un des éléments essentiels de l’imaginaire allemand du début du XIXème siècle et annoncent les grands paysages romantiques. Paysagiste d’origine suisse, Adrian Zingg (1734-1816) découvre la beauté des panoramas saxons qu’il saisit de manière singulière au trait et au lavis d’encre de Chine grise ou sépia, explorant ainsi la gamme infinie du clair-obscur. Ses compositions fortement influencées par le XVIIème siècle français et hollandais sont traités comme des scènes de théâtre avec une suite décors placés les uns derrière les autres, créant une impression de profondeur. Zingg apparaît comme le précurseur de Caspar David Friedrich (1774-1840).

Adrian Zingg - Vue vers Karlsbad, en Bohême (sans date) - Plume et encre noire, traces de crayon graphite, lavis brun sur papier.

Adrian Zingg - Vue vers Karlsbad, en Bohême (sans date) - Plume et encre noire, traces de crayon graphite, lavis brun sur papier.

Adrian Zingg - Paysage fluvial (sans date) - Plume et encre noire, lavis brun sur papier.

Adrian Zingg - Paysage fluvial (sans date) - Plume et encre noire, lavis brun sur papier.

Franz Kobell (1749-1822) dessine de nombreux paysages idylliques qui possèdent une puissante dramaturgie narrative. Sa palette se limite à une monochromie de gris ou brun.

Franz Kobell - Paysage sous l'orage (sans date) - Plume et encre bune et noire, aquarelle et crayon graphite sur papier.

Franz Kobell - Paysage sous l'orage (sans date) - Plume et encre bune et noire, aquarelle et crayon graphite sur papier.

Franz Kobell - Paysage avec cascade (sans date) - Plume et encre brune, lavis gris et brun, crayon graphite sur papier.

Franz Kobell - Paysage avec cascade (sans date) - Plume et encre brune, lavis gris et brun, crayon graphite sur papier.

Franz Kobell - Paysage avec grotte, tombeaux et ruines au clair de lune (1787) - Craie noire, plume et encre brune et noire, lavis gris et brun sur papier.

Franz Kobell - Paysage avec grotte, tombeaux et ruines au clair de lune (1787) - Craie noire, plume et encre brune et noire, lavis gris et brun sur papier.

Franz Kobell, Paysage côtier avec ruines antiques au lever du soleil (sans date) - Plume et encre noire, aquarelle sur crayon graphite, traces de blanc de plomb sur papier.

Franz Kobell, Paysage côtier avec ruines antiques au lever du soleil (sans date) - Plume et encre noire, aquarelle sur crayon graphite, traces de blanc de plomb sur papier.

Wilhelm von Kobell (1766-1853) de l’école de Münich affectionne les scènes de genre classiques, bourgeoises et intimistes, au charme discret, qu’il représente dans les vallées de Bavière. S’inspirant de l’art de la miniature, il a une très grande maîtrise de l’aquarelle.

Wilhelm von Kobell - Cavaliers devant un lac de Haute Bavière, les Alpes en arrière-plan (1825) - Plume et encre noire, aquarelle sur lavis brun et traces de crayon graphite, encadrement à la plume et à l'encre noire sur vélin.

Wilhelm von Kobell - Cavaliers devant un lac de Haute Bavière, les Alpes en arrière-plan (1825) - Plume et encre noire, aquarelle sur lavis brun et traces de crayon graphite, encadrement à la plume et à l'encre noire sur vélin.

Caspar David Friedrich, maître du paysage

Peintre universellement connu, Caspar David Friedrich (1774-1840) pourrait incarner à lui seul le romantisme allemand. Né près de l’île de Rügen au bord de la mer Baltique, il se forme à l’Académie des Beaux-Arts de Copenhague avant de faire de Dresde sa cité d’adoption. Il entreprend de nombreux voyages et randonnées dans des paysages sauvages, de sa terre natale aux montagnes des Alpes ou de Bohême qui le fascinent beaucoup. Friedrich s’inspire de Zingg et utilisent lavis bruns et gris pour restituer les diversités de tons et lumières.

Tous ses sujets, des arbres dénudés aux croix de cimetières, reposent sur des études minutieuses et approfondies d’après nature. L’absence de profondeur et de perspective est propice à la méditation devant ces paysages. La sensibilité de Friedrich s’exprime intemporelle, patriotique, mystique, réaliste.

Caspar David Friedrich - Paysage de montagne avec croix au milieu des sapins (1804-1805) - Plume et encre, lavis brun sur crayon graphite sur vélin.

Caspar David Friedrich - Paysage de montagne avec croix au milieu des sapins (1804-1805) - Plume et encre, lavis brun sur crayon graphite sur vélin.

Caspar David Friedrich, Pèlerinage au soleil couchant (1805) - Plume et encre brune sur crayon graphite, lavis brun sur papier.

Caspar David Friedrich, Pèlerinage au soleil couchant (1805) - Plume et encre brune sur crayon graphite, lavis brun sur papier.

Nouveaux regards sur la nature

L’Italie joue un rôle majeur dans la carrière de nombre d’artistes allemands, qui cherchent à renouveler leur inspiration en s’installant à Rome. Stimulés par la lumière méditerranéenne et la découverte de paysages permettant de s’évader des brumes glacées du Nord, comme dans les montagnes d’Olevano, Carl Philipp Fohr (1795-1818) et Franz Horny (1798-1824) portent un nouveau regard sur la nature. Ils réalisent à l’aquarelle des œuvres au tracé net et précis, tendant vers l’abstraction.

Carl Philipp Fohr - La Chapelle des morts à Kiedrich (1814) - Plume et encre gris-noir, aquarelle et traces de blanc de plomb sur crayon graphite sur vélin.

Carl Philipp Fohr - La Chapelle des morts à Kiedrich (1814) - Plume et encre gris-noir, aquarelle et traces de blanc de plomb sur crayon graphite sur vélin.

Franz Théobald Horny - Femmes marchant et berger assis dans un paysage de montagne (vers 1820) - Plume et encre gris-noir sur crayon graphite, aquarelle sur feuilles de papier collées entre elles.

Franz Théobald Horny - Femmes marchant et berger assis dans un paysage de montagne (vers 1820) - Plume et encre gris-noir sur crayon graphite, aquarelle sur feuilles de papier collées entre elles.

Les frères Reinhold et d’autres peintres arpentent les paysages de montagne, à la recherche de nouveaux sujets à saisir sur le vif.

Heinrich Reinhold - Le Cloître du monastère de Saint-Jean-de-Latran (1822) - Plume et encre brune, aquarelle sur crayon graphite sur papier.

Heinrich Reinhold - Le Cloître du monastère de Saint-Jean-de-Latran (1822) - Plume et encre brune, aquarelle sur crayon graphite sur papier.

Etabli à Rome, Johann Christian Reinhart (1761-1847) sillonne la campagne du Latium en quête de nouveaux thèmes, et développe un art du paysage idéalisé, d’inspiration acadienne.

Johann Christian Reinhart - L'Abbaye bénédictine Sainte-Scholastique dans les monts Sabins (1797) - Aquarelle et rehauts de blanc, plume et encre noire sur craie noire et crayon sur graphite sur papier.

Johann Christian Reinhart - L'Abbaye bénédictine Sainte-Scholastique dans les monts Sabins (1797) - Aquarelle et rehauts de blanc, plume et encre noire sur craie noire et crayon sur graphite sur papier.

Johann Anton Ramboux (1790-1866), quant à lui associe un sens de la ligne à une finesse chromatique tout aussi recherchée.

Johann Anton Ramboux - Le Jardin du monastère des Capuçins à Salzbourg (1826) - Aquarelle sur crayon graphite et craie noire sur papier.

Johann Anton Ramboux - Le Jardin du monastère des Capuçins à Salzbourg (1826) - Aquarelle sur crayon graphite et craie noire sur papier.

Les Nazaréens

Formée à Vienne en 1809, puis installée au couvent de Saint-Isidore à Rome, la Confrérie de Saint Luc, appelée ainsi en hommage à la corporation médiévale des peintres italiens, rassemble de jeunes artistes qui souhaitent créer un art porté par la spiritualité chrétienne et le sentiment patriotique, loin de toute contrainte académique. Organisés à la manière d’un ordre religieux au service de l’art et de la foi, ils sont surnommés « les nazaréens » par les habitants de Rome en raison de leurs tenues et de leurs coiffures évoquant celles des premiers chrétiens. Les thèmes puisés dans la Bible ou dans l’histoire et la littérature allemandes sont particulièrement en faveur à cette époque de retour aux sources nationales.

Les dessins de Franz Riepenhausen (1786-1831) marquent un intérêt pour les arts du  Moyen-Âge et de la Renaissance, idéalisés par la vie romantique.

Franz Riepenhausen - Le Printemps (1804) - Plume et lavis noir et brun, aquarelle et rehauts d'or sur crayon graphite sur papier.

Franz Riepenhausen - Le Printemps (1804) - Plume et lavis noir et brun, aquarelle et rehauts d'or sur crayon graphite sur papier.

Tandis que les scènes religieuses de Wilhelm von Schadow (1789-1862) expriment une forme d’ascétisme restituée par un tracé d’une finesse extrême.

Friedrich Wilhelm von Shadow - La Mise au tombeau (sans date) - Lavis brun et noir, plume et encre noire, rehauts de blanc sur crayon graphite sur papier.

Friedrich Wilhelm von Shadow - La Mise au tombeau (sans date) - Lavis brun et noir, plume et encre noire, rehauts de blanc sur crayon graphite sur papier.

Les portraits et études réalisés au crayon graphite par Julius Schnorr von Carolsfeld (1794-1872) révèlent eux aussi un style d’une grande rigueur.

Julius Schnorr von Carolsfeld - La Mort de Kriemhild (1829) - Plume et encre gris-noir sur crayon graphite, ligne d'encadrement à la plume et à l'encre noire sur vélin.

Julius Schnorr von Carolsfeld - La Mort de Kriemhild (1829) - Plume et encre gris-noir sur crayon graphite, ligne d'encadrement à la plume et à l'encre noire sur vélin.

et d'autres artistes Nazaréens...

Josef Mathias Grassi - Peintre assise avec son enfant dans un parc (Vers 1800) - Plume et encre noire, lavis gris, crayon graphite et aquarelle sur papier.

Josef Mathias Grassi - Peintre assise avec son enfant dans un parc (Vers 1800) - Plume et encre noire, lavis gris, crayon graphite et aquarelle sur papier.

Alfred Rethel - Portrait en buste d'un jeune homme (sans date) - Craie noire et fusain estompé sur papier.

Alfred Rethel - Portrait en buste d'un jeune homme (sans date) - Craie noire et fusain estompé sur papier.

Maria Ellenrieder - Portrait en buste d'un jeune garçon (sans date) - Craie noire et blanche recouverte de pastel sur papier.

Maria Ellenrieder - Portrait en buste d'un jeune garçon (sans date) - Craie noire et blanche recouverte de pastel sur papier.

Joseph Anton Koch - Paolo et Francesca surpris par Gianciotto Malatesta (1809) - Craie noire et blanche sur crayon graphite sur papier brunâtre.

Joseph Anton Koch - Paolo et Francesca surpris par Gianciotto Malatesta (1809) - Craie noire et blanche sur crayon graphite sur papier brunâtre.

Le romantisme tardif

Vers 1850, afin d’illustrer le rayonnement intellectuel et artistique de Weimar, le grand-duc réaménage les salons centraux du château de la ville pour rendre hommage à Goethe et à Schiller. Le grand-duc commande aussi à Moritz Ludwig von Schwind (1804-1871) élève de Schnorr von Carolsfeld à l’académie des beaux-arts de Vienne, le décor de son château de la Wartbourg à Eisenach. Dessinateur de scènes de genre parmi les plus doués du romantisme finissant, Schwind réalise des études préparatoires à l’aquarelle d’une grande richesse chromatique en interprétant le passé médiéval germanique des contes et légendes.

Moritz Ludwig von Schmind - Schiller : Fridolin ou le Message à la forge (sans date) - Plume et encre gris-noir, aquarelle, traces de gouache sur crayon graphite sur carton.

Moritz Ludwig von Schmind - Schiller : Fridolin ou le Message à la forge (sans date) - Plume et encre gris-noir, aquarelle, traces de gouache sur crayon graphite sur carton.

Georg Emmanuel Opiz (1775-1841) mêle également la veine légendaire et fantastique au registre historique.

Georg Emmanuel Opiz - C'est la voix de mon père !  (Après 1800) - gouache et rehauts de blanc sur crayon graphite sur papier.

Georg Emmanuel Opiz - C'est la voix de mon père ! (Après 1800) - gouache et rehauts de blanc sur crayon graphite sur papier.

L’oeuvre tardif d’Adrian Ludwig Richter (1803-1884) célèbre un idéal de vie champêtre. Ses pastorales imaginées dans une nature bucolique offrent l’image d’un bonheur simple et insouciant, loin de la vie citadine des débuts de l’ère industrielle. Grâce à la diffusion très large de ses illustrations aquarellées évoquant le monde de l’enfance et la nostalgie du paradis perdu, Richter s’impose comme le représentant le plus populaire de l’art romantique allemand.

Adrian Ludwig Richter - Enfants au bord d'un chemin (1870) - Plume et encre brune et noire, aquarelle sur crayon graphite sur papier.

Adrian Ludwig Richter - Enfants au bord d'un chemin (1870) - Plume et encre brune et noire, aquarelle sur crayon graphite sur papier.

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